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Notre village

Pittoresque village de 1500 habitants situé sur la rive gauche de l’estuaire de la Rance à quelques encablures de Saint Malo, Dinard, et Dinan .

Ancien hameau le Minihic est devenue paroisse en 1843 puis commune en 1849 par démembrement de la commune de Pleurtuit.

A l’origine, le nom du village s’écrivait de diverses manières : MENEC’H TY, MENHIC, MENEHIC ou MINIHY. C’est l’administration civile qui, au début du XIXème siècle, adopta l’orthographe actuelle : MINIHIC.

Tous ces noms, bretons, signifient de près ou de loin : la Maison des Moines. Le village a effectivement une certaine tradition monastique dans la mesure où des moines, jusqu’à la révolution française, vivaient sur l’îlot Notre Dame aujourd’hui appelé l’île aux Moines, en face du Minihic, sur la Rance. Ces moines vivaient en ermites sur cette île et n’avaient que peu de liens avec la terre. La nuit, ils allumaient un feu pour signaler l’îlot et par temps de brume, ils faisaient sonner la cloche de l’ermitage. Les gabariers de la Rance et les bateliers de Dinan ne manquaient d’ailleurs pas de les remercier par des dons en nature lors de leurs passages au large de l’île.

Il est aussi fort probable que notre village ait accueilli au Moyen Age un lieu d’asile (Menec’hi en breton) : un monastère ou plus probablement un simple abri pour les religieux de passage. On retrouve d’ailleurs à St Malo un lieu-dit portant le même nom et où se dressait une abbaye dans le très haut Moyen Age. Notre village a donc une tradition bien ancrée d’asile, de refuge pour les populations de passage fuyant les guerres, les persécutions, voire selon certains les dettes de jeu contractées dans les tavernes de la cité corsaire voisine : St Malo

La tradition marine de notre village est particulièrement affirmée. De nombreux chantiers de construction navale existaient au Minihic sur Rance. On en a compté plus de 40 établis au XIXème siècle ! La plupart des hommes du village étaient marins, calfats ou charpentiers de marine.

L’anse de la Landriais a compté jusqu’à huit chantiers et l’on peut y voir encore une cale sèche, en bois, qui permettait de mettre les bateaux au sec le temps des réparations nécessaires. Cette cale, construite vers 1908 ne fut exploitée qu’une trentaine d’année, victime de la modernisation de la flotte (abandon de la voile et des constructions en bois, taille des navires). Elle fut délaissée, son état se dégradant au fil des ans. En 1996 une Association locale entreprit sa restauration, travail titanesque qui s’acheva en 2008. Aujourd’hui cet édifice est inscrit à l’inventaire des monuments historiques.

La commune compte encore 3 chantiers navals en activité et un port à sec. Ce caractère maritime n’a donc jamais quitté la commune et ses habitants.

En flânant dans les nombreuses ruelles et sentiers du village et en se dirigeant vers la Rance, on peut admirer les nombreuses maisons à perron des marins, charpentiers et divers artisans du village ou les maisons de capitaines à l’architecture caractéristique des bords de Rance.

Minihic sur Rance

 

Notre commune est aussi une terre de contrastes : les sentiers en sous-bois de l’arrière-pays feraient presque oublier le caractère maritime de la commune. Les multiples sentiers et chemins creux qui sillonnent le bourg et ses alentours sont idéaux pour observer les bois aux essences traditionnelles, les prairies vallonnées, les vallées humides de St Buc, du Grand Val, de Guérouse. Les haies bocagères qui résistent à la pression agricole sont autant de refuges essentiels à la biodiversité de notre milieu. Au détour d’un sentier, vous pénétrerez, presque surpris, sur le sentier des douaniers et vous découvrirez la Rance et son incroyable diversité : les pointes rocheuses se succèdent et laissent apparaître de merveilleux panoramas : St Suliac depuis la pointe du Crapaud, la Passagère et Jouvente depuis la pointe des Hures, St Jouan des Guerêts depuis la pointe du Ton.

Les contrastes se retrouvent aussi en mer : les doris, embarcations traditionnelles des terres neuvas côtoient fièrement les bateaux de plaisance, symboles d’une modernité qui n’a pas échappé non plus au Minihic.

Prenez le temps, un soir d’automne, de vous asseoir sur les bancs qui jalonnent le sentier des douaniers et admirez l’incroyable palette de couleurs qui défilent au rythme du soleil déclinant et de la marée. Vous ne serez pas déçus.